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Photo du rédacteurDamien Motavasseli

Publication : Do Muscle Changes Contribute to the Neurological Disorder in Spastic Paresis?

Dernière mise à jour : 3 août

Pradines M, Ghédira M, Bignami B, Vielotte J, Bayle N, Marciniak C, Burke D, Hutin E, Gracies JM. Do Muscle Changes Contribute to the Neurological Disorder in Spastic Paresis? Front Neurol. 2022 Mar 14 ;13 :817229. Doi : 10.3389/fneur.2022.817229.

 

La myopathie spastique prédomine au membre inférieur et aux extenseurs de l’épaule. A partir d’un certain seuil de sévérité, elle semble altérer la commande motrice.


Maud Pradines signe ici un de ses opus majeurs sur la nature, et ce qu’on pourrait appeler la puissance néfaste, de la myopathie spastique. Elle a réalisé une analyse rétrospective des évaluations par l’échelle en cinq étapes de 80 personnes hémiparétiques chroniques au membre inférieur sur six antagonistes clés à la phase oscillante et 32 au membre supérieur sur six antagonistes aux mouvements de saisie d’objet distant. Sa première observation est qu’au membre inférieur parétique prédomine le raccourcissement musculaire alors qu’au membre supérieur parétique prédomine le trouble de la commande descendante, à part pour les extenseurs de l’épaule qui sont aussi très raccourcis. Ceci est probablement dû à la position d’immobilisation des phases aigüe et subaigüe qui est sans doute plus délétère aux antagonistes mesurés au membre inférieur qu’à ceux du membre supérieur, et au comportement habituel des équipes de rééducation et des patients, qui entrainent plus intensément le membre inférieur que le membre supérieur parétiques dans les phases d’hospitalisation de rééducation et font sans doute ainsi mieux progresser la commande descendante au membre inférieur qu’au membre supérieur.

La deuxième série d’observations de Maud Pradines est qu’il existe un seuil de raccourcissement (environ 15% de coefficient de raccourcissement) au-delà duquel le coefficient de faiblesse contre la résistance de l’antagoniste semble être déterminé par le coefficient de raccourcissement lui-même (même si la causalité ne peut pas être démontrée dans ces travaux rétrospectifs), suggérant qu’il existe un seuil de sévérité au-delà duquel le raccourcissement antagoniste, par lui-même, altère la commande descendante sur l’agoniste. Cette interprétation est rendue plausible par le phénomène connu de sensitisation synaptique (Kandel) par lesquels le bombardement afférent fusorial provenant d’un muscle sous tension car très raccourci sensitise :

-      les synapses excitatrices vers le motoneurone homonyme (de l’antagoniste raccourci) dont le seuil de décharge diminue et qui devient donc plus excitable ;

-      les synapses inhibitrices (des circuits d’inhibition réciproque) vers le motoneurone de l’agoniste (non raccourci) dont le seuil de décharge augmente et qui devient donc moins apte à passer au-dessus du seuil de décharge lors d’une commande descendante.

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