Ghédira M, Pradines M, Mardale V, Gracies JM, Bayle N, Hutin E. Quantified clinical measures linked to ambulation speed in hemiparesis. Top Stroke Rehabil. 2022 Sep;29(6):411-422
La vitesse de marche chez l’hémiparétique est corrélée au raccourcissement des antagonistes à la phase oscillante et au trouble de la commande contre la résistance de ces muscles, pas avec la spasticité.
Ce morceau de bravoure de Mouna Ghédira, consistant en l’analyse de 140 sujets hémiparétiques chroniques chez lesquels l’Echelle en Cinq Etapes avait été systématiquement appliquée aux membres inférieurs, avec mesures associées des coefficients de limitation motrice, confirme et amplifie des résultats préalablement obtenus sur des échantillons différents par Maud Pradines (PM&R 2018), indiquant que ce sont bien les coefficients de raccourcissement des antagonistes à la phase oscillante dans le plan sagittal - et les coefficients de faiblesse contre ces muscles - qui déterminent la vitesse de déambulation, et aucunement les coefficients de spasticité.
=> Encore un encouragement à oublier les traitements ayant pour seule action de réduire les réflexes d’étirement (en particulier les agents dépresseurs synaptiques systémiques) et à appliquer au long cours des traitements visant à l’augmentation de l’extensibilité du tissu musculaire (postures d’auto-étirement statique à appliquer par le patient) et à l’optimisation de la commande motrice pour diminuer les cocontractions antagonistes, sous la forme conseillée de séries d’efforts alternatifs d’intensité maximale.
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