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Photo du rédacteurDamien Motavasseli

Thèse de Médecine du Dr Charles Bertin : Long-term stabilization of motor capacities using Guided Self-rehabilitation Contracts (GSC) in parkinsonism.

Bertin C, Gracies JM. (ISPRM Lisbonne 2022), Long-term stabilization of motor capacities using Guided Self-rehabilitation Contracts (GSC) in parkinsonism. J Int Soc Phys Rehabil Med 2022;5, Suppl S2 :119-411

 

Renforcement moteur asymétrique en contrat d’autorééducation guidée sur une durée de trois ans chez le patient parkinsonien débutant à modéré, avec remise d’un registre par le patient et baisse progressive des doses de lévodopa : stabilité des performances motrices

 

La fiabilité démontrée par Emilie Hutin grâce au travail précédent nous permet d’interpréter plus solidement les résultats remarquables du travail rétrospectif qui a constitué la thèse de Charles Bertin, publiés à ce jour uniquement en abstract, où on observe une stabilité des performances de déambulation mesurées en OFF sur 3 ans, chez les 22 patients parkinsoniens débutants à modérés, sélectionnés pour avoir été suivis à la consultation de neurorééducation du service pendant au moins 3 années d’affilée en contrat d’autorééducation guidée (CAG) utilisant la technique du renforcement moteur asymétrique.

Au début de ce suivi de trois ans, les 22 patients avaient 70 ans en moyenne, se trouvaient environ 5 ans après le début des symptômes, présentaient un tremblement de repos pour 2/3 d’entre eux, avaient un UPDRS III médian de 14 et prenaient une dose médiane de lévodopa de 325 mg.

Sur 3 années de suivi en CAG on constatait en premier une parfaite constance des doses de lévodopa administrées sur les trois années de suivi sur l’ensemble de l’échantillon, ce qui est inhabituel dans la littérature, où on attend en moyenne une augmentation de prescription d’environ 100 mg de lévodopa en plus par an à ces stades précoces de l’affection (Schuepbach et al, NEJM, 2013).

Sur les deux premières années du suivi, on constatait en parallèle une stabilité de tous les paramètres moteurs en OFF, y compris l’UPDRS III, ce qui est également inhabituel dans la littérature où l’on observe en général une augmentation du score UPDRS III de 1 à 6 points par semestre à ces stades modérément avancés (Fahn, NEJM, 2004 ; Schenkman, JAMA Neurol, 2018 ; van der Kolk, Lancet Neurol, 2019). Un petit déclin n’apparaissait que lors de la troisième année sur la vitesse d’écriture (d’environ 8 à 7 mm/sec), les scores UPDRS III (+3pts la dernière année dans le groupe avec registre, cf ci-dessous) et le ratio Vitesse à Grands Pas/Vitesse Rapide (qui augmentait de 5% de 0,95 à 1), tous les autres paramètres restant stables au cours de la troisième année.

Les données de Charles Bertin montrent enfin une corrélation de plus en plus forte au fur et à mesure du suivi entre vitesse d’écriture et score UPDRS III, ce qui évoque la possibilité d’un intérêt particulier de la vitesse d’écriture dans le suivi au long cours du patient parkinsonien. L’autre hypothèse est que le renforcement moteur asymétrique en contrat d’autorééducation guidée n’avait pas suffisamment impliqué la commande des muscles extrinsèques et intrinsèques des doigts dans le programme de renforcement moteur.

Enfin, on notait dans cette étude particulièrement riche des différences significatives entre le groupe des patients qui rendaient un registre d’autorééducation à leur médecin neurorééducateur, pour lesquels la dose administrée de lévodopa avait diminué (de 350 mg à 200 mg/j - médianes) et dans lequel la longueur de pas et la vitesse de déambulation en condition de déambulation confortable en OFF avaient en fait augmenté légèrement sur les trois années de suivi (de 0,53 à 0,56 m pour la longueur de pas et de 0,83 à 0,90 m/sec pour la vitesse), et le groupe qui ne rendait pas de registre, pour lequel la dose médiane administrée de lévodopa avait augmenté (de 300 à 500 mg/j) et dans lequel la longueur de pas et la vitesse de déambulation confortable avaient légèrement fléchi (de 0,64 à 0,61 m/sec pour la longueur de pas et de 1,03 à 1 m/sec pour la vitesse) pendant les trois années de suivi (différences inter-groupe en Rank Anova à p=0,0002, p=0,038, et p=0,007 respectivement, sur doses de lévodopa, longueurs de pas et vitesse). Evidemment, le caractère rétrospectif de cette étude empêchait de conclure avec certitude que le registre était lui-même responsable de ces différences, celles-ci pouvant avoir d’autres origines.

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